Lors de cette 120e séance, trois ans après le début du traitement, les thèmes de l'évaluation et de l'adieu sont au cœur de la réflexion. Nel s'interroge explicitement sur les commentaires négatifs, car il est bénéfique d'en discuter au sein de la relation. Anne montre qu'elle est capable de réfléchir et qu'elle considère le praticien comme une personne réelle, un « autre ». Anne exprime une culpabilité authentique face au mal qu'elle a causé aux autres et évoque ce qu'elle a appris et ce qu'est sa vie aujourd'hui.

Lors de cette première séance, Nel pose quelques questions tirées de l'entretien structurel d'Otto Kernberg : décrivez-vous et décrivez un proche. Il ressort de ces questions que la personnalité d'Anne se caractérise par une organisation « limite » : une identité non intégrée, marquée par le « clivage », tandis que la réalité est globalement intacte. Elle se sent intérieurement instable et perturbée. Nel dresse ensuite un inventaire - comme d'habitude en TFP - de l'« agitation » d'Anne : comment Anne « agira » au lieu de « ressentir » lorsqu'elle se sent mal, par exemple en se coupant, en consommant des substances et en devenant agressive. Lors de cette séance, Nel établit un « contrat » à ce sujet : des accords avec Anne, dans lesquels elle est invitée à faire tout son possible pour éviter ce « comportement agitation » et, si cela se produit malgré tout, à en parler lors de la séance suivante. En cas de pensées suicidaires, l'accord stipule qu'Anne se charge de signaler le service de crise afin qu'il soit évalué pour assurer sa sécurité. Finalement, Nel demande à Anne de résumer à nouveau les accords : meilleur est le contrat, articulé par le patient, meilleur est le pronostic.

Dans cette vidéo, Nel Draijer vous donnera plus d'informations sur ses choix en tant que thérapeute, illustrés par des extraits de points clés de basculement lors des séances de thérapie avec Anne.

Lors de cette 15e séance, il apparaît qu'Anne a rompu son contrat et qu'elle a (à nouveau) trop bu. Comme convenu, Anne aborde le sujet dès le début de la séance, minimisant son comportement. Nel observe ensuite Anne et détaille les sentiments qu'elle éprouvait avant de boire. Elle utilise alors différentes interventions TFP : clarification (demander des éclaircissements), confrontation (proposer simultanément des affirmations contradictoires et demander à Anne comment elle les concilie) et, si possible, interprétation (établir un lien entre les « avantages » et les « inconvénients »).

Lors de cette 20e séance, Anne entre en colère dans la salle de thérapie. Nel montre comment elle gère sa colère : elle observe la perception qu'Anne a de l'autre, autrement dit, ce que le patient « interprète » du praticien. La première intervention consiste à observer avec le patient la façon dont il perçoit le praticien et à nommer cette « dyade » sujet (le patient) - objet (le praticien) - et l'affect qui la relie (colère, blessure). On constate qu'Anne se sent comprise dans ce « transfert négatif » et se calme. Plus tard, Nel relie cette dyade négative à la dyade refoulée, à savoir le désir de se réconcilier avec le praticien (interprétation) : « Tu es tellement en colère parce que tu avais tellement besoin de moi. » Cela relie la dyade négative à la dyade positive sous-jacente et conduit à une meilleure intégration (l'objectif du TFP).